photos spectacle" novo" theatre del 'elisee. 2009
jeudi 17 septembre 2009
novo images, afiches
« NOVO »
Collectif Limass
[On nique beaucoup plus vite que
vous. On nique beaucoup plus que vous. On pense beaucoup plus vite que vous. On a plus de réflexes que vous. On a un raisonnement plus concret que le votre. On est plus schizo que vous. On mange mieux que vous. On dort autant que vous. On s’inquiète pas comme vous.]
Novo de Daniel Foucard
nous partons des textes du 3e livre de Daniel Foucard, Novo
c’est une sorte de performance
c’est poétique
ce n’est pas une histoire
ni une lecture
ni une installation d’art contemporain
il y a de la tension
tout le monde est sous pression
ça parle de ça
de la tension
on est 3
on peut être +
c’est captivant
ce n’est pas vraiment lent
il y a des rebondissements
des purs moments de froid
peu de silences
beaucoup de préparation
de l’alcool
du mime
des solos de guitare
du sang
des rituels
de la magie noire
du suicide
des visages masqués
des gestes avortés
des duels
de la frustration
un coucher de soleil
des musiques pas trop répétitives
des costumes
de la danse folklorique
des légumes
une lapidation
des imitations
les ténèbres
la préparation
Intentions
Nous avons travaillé dans 2 lieux différents. La première phase de notre travail s’est déroulé aux Laboratoires d’Aubervilliers il y a 1 an, la deuxième phase au Point Éphémère à Paris il y a 2 mois.
Aux Laboratoires, notre travail reposait principalement sur cet espace : une salle blanche d’environ 250m2, haute de plafond, vide, résonante. Ce devait être le point de départ de l’architecture de Novo.
Nous avons du être conscients qu’il fallait trouver un habitacle pour Novo le livre, une structure organique, presque sans décor, reposant sur nous 3 et qui permette de révéler la construction du texte, ou comment le livre est organisé, comment rentrer, se déplacer et sortir de Novo, une sorte de labyrinthe, mais plane, en 2 dimensions, « le pire des labyrinthes : en ligne droite » disait Borges.
Nous avons occupé un espace vide, crée des entrées, des sorties, sans frontalité, comme on rentre et on sort d’une maison , mais inhabitée, inhabitable. L’espace sans cesse nous rejetait tout comme le texte rejetait nos propositions scéniques dès lors que nous tentions d’en extraire une action, du théâtre, ou d’y plaquer l’une de nos idées.
Nous avons du laisser entrer le texte dans cette habitation en train de se faire, sans forcer, en le faisant cohabiter. Nous devions construire notre espace avec nous-mêmes, nos actions sur l’espace de la salle blanche, du son , une source de lumière, un début de concert, une apparition faussement mystique, un personnage de cow-boy découvrant l’espace vide où il est enfermé.
Nous avons crée ainsi, à force de répétitions, un rituel incantatoire sans magie, sans mystique, sans obscurité, comme Novo le livre, sans fausse profondeur, où nous nous essayions librement au texte, à la parole de Novo sans avoir à définir à l’avance une sélection de textes ou à y trouver une justification, un fil conducteur, une diversité.
Dans la deuxième étape de travail au Point Éphémère, nous avons continué à travailler sur l’habitation de Novo, en faisant se rejoindre un peu plus chaque « pièce », chaque section de la structure, chaque moment de la performance.
Nous avons commencé alors un travail plus précis sur le temps du spectacle. Il s’agissait pour nous de ne faire plus qu’un plan séquence, un peu comme dans la Corde d’Hitchcock, à défaut de trouver un lien par la fiction, par la narration, nous voulions trouver un lien temporel, plus fort, plus à même de garder cette liberté d’action.
Nous avons travaillé sur les espaces de transitions, jusqu’à les effacer. Comme le souvenir, l’espace mental du souvenir qui lisse la représentation et son déroulement, nous ne voulions plus agir que dans un souvenir, mais au présent, temps de la représentation du spectacle.
Nous avons du nous rendre compte que le fait de travailler sur la temporalité faisait apparaitre une histoire, un semblant d’histoire, reliait les personnages ou archétypes entre eux, donnait l’illusion d’une continuité, effaçait les questions de sens. Comme dans Elephant de Gus Van Sant, où le Minotaure serpente dans les labyrinthes du lycée sous les traits d’un ado au tee-shirt jaune représentant un taureau, il s’agissait pour nous de traverser la structure-labyrinthe plane de Novo à l’aide d’archétypes divers comme le cow-boy, la pom-pom girl américaine, le duo de black metal.
Nous avons choisi ces figures car elles semblaient selon nous se rapprocher des archétypes évoqués dans le livre. Pour la plupart, ce sont des personnages de jeux video, des adolescents, des nerds, des cadres trentenaires dans des entreprises branchées, et de l’autre coté il y a l’autre génération, celle d’avant, rarement incarnée, volontairement floue, apparentée au vous de Novo, No-Vo, Nous-Vous.
Nous avons voulu nous placer du coté du Nous. Les figures qui en sont ressorties dans le spectacle appartiennent visiblement à l’adolescence. Ce qui constitue pour nous maintenant une sorte de trame. Un univers reconnaissable. Nous en avions besoin pour Novo afin de casser le coté « expérimental », tentatives ou expériences de la forme. De ce temps étiré, nous avons fait émerger des plages ou situations assimilables à un ennui, à un vide adolescent, un état de semi-désœuvrement, mais sans le coté dépressif, juste une attente indolente, un ralenti à l’intérieur du plan séquence, comme chez Larry Clark ou Harmony Korine dans Gummo. Ce n’est pas une dérive, plutôt une appropriation d’un temps partagé également par la génération antérieure, qu’il faut se réapproprier, affirmer ce qui ressemble à une déréliction, mais consciente, maitrisée.
Dispositif
1 Espace vide
2 Amplis
1 Boule Disco
[Marc et Llona se niquent autant que possible. C’est l’amour fou. La branlette copulante. Marc love Llona, Llona love Marc et il y a les surnuméraires. Quand Marc s’assied au bureau, il nique Llona. Quand Marc choisit un sachet lessive en rayon, il nique Llona. Quand Marc se torche, il nique Llona. Quand Marc rêvasse, il nique Llona. Quand Llona renvoie la balle, elle nique Marc. Quand Llona se recoiffe, elle se nique son Marc. Quand Llona télécharge un module, elle nique son Marc. Quand Llona aperçoit par la baie de l’atelier un moule-couilles se dodeliner, c’est son Marc qu’elle nique. Il en redemande. Ils s’obsèdent, s’habitent, se complètent. Leurs corps sont leurs messagers. Ces deux-là sont des curiosités. Marc passe environ 12 heures par jour à son poste lucratif, certains jours 2 heures seulement et là c’est l’occasion de shopper, ajoutons 3 heures d’arcades réseaux et les 8 heures de sommeil réparateur. Llona bidouille environ 15 heures par jour à l’atelier complétées par 7 heures de sommeil réparateur. Ils se voient donc entre 1 et 2 heures par jour et il faut croire que c’est suffisant.]
D. Foucard, Novo, Al Dante 2003
Daniel Foucard
[Site perso : http://www.danielfoucard.net/]
Écrit à Champigny, banlieue Est de Paris.
On est toujours volontiers à l'Est de quelque chose comme je viens de le raconter dans une fiction parue dans le 17ème numéro de Poésie / Express. À l’Est aussi d’une poésie contemporaine à laquelle j'adhère parce qu'elle mue, qui tient mes narrations équivoques pour des textes frères comme certains réseaux d’art contemporain du reste, qui s’arrange de mes hésitations à m’en revendiquer, s’accorde pour qualifier mes écrits d’inclassables et les publie dans la foulée. Inclassables et accueillantes sont donc les revues : Nioques, L’Ibriaque, Lettrisme, Perpendiculaire, Arsenal, Evidenz dont le numéro 2 devrait paraître en même temps que notre intervention à Marseille, les artistes : Tatiana Trouvé, Pierre Gaconnet et Frédéric Héritier, les sites : TV Art, Arlix.net, Wonderland TV et les éditions Al Dante qui ont publié mon premier livre : Peuplements.
Bibliographie :
Peuplements, (2000) Al Dante
Container (2001) Sens & Tonka
Novo, (2003) Al Dante/Léo Scheer
Cold (2006) coll.Laureli éd. Léo Scheer
Civil (2008) Laureli, éd. Léo Scheer
Collectif Limass
Nous avons monté le collectif Limass il y a 1 an et demi pour un projet de performance au
Chili qui réunissait deux acteurs et un groupe de musique sur scène.
Nous sommes deux acteurs à la base de ce collectif, une chilienne et un français, nous
jouons et nous mettons en scène des performances.
Nous vivons et travaillons à Vitry sur Seine.
L’équipe Artistique
Nicole Mersey
Comédienne et metteur en scène
Collaboratrice du centre culturel Perrera Arte à Santiago du Chili où elle monte des
performances et donne des ateliers de théâtre pour enfants et adolescents en difficulté
sociale.
Elle vient en France pour étudier le théâtre à l’école la Scène sur Saône à Lyon où elle
rencontre celui avec qui elle crée la compagnie Limass et la pièce Quien Mato a Pablo de
Rocka au Chili puis Novo aux Laboratoires d’Aubervilliers et au Point Éphémère à Paris.
Raphael Defour
Comédien, musicien, auteur, metteur en scène
Il travaille avec la compagnie Après-Villenoise (http://www.apresvillenoise.net/index2.htm) pendant 5 ans sur les projets : PSP, Anachronisme, Ritournelle, Définitif Bob, etc.
Travaille également au théâtre avec Laurent Fréchuret, Gilles Chavassieux, Olivier Rey,… En danse avec Yuval Pick. Au cinéma avec Agnès Jaoui, Isabelle Mergault, Denis Dercourt. Chanteur du groupe Espace Prothèse et Chevignon.
http://raphaeldefour.blogspot.com/
Florent Dichampt
Il est musicien pour des performances théâtre et danse.
Guitariste et bassiste dans les groupes métal/sudiste/expérimental/pas drôle/ : Bâton,
Chevignon, Garce, Espace Prothèse, Cassanova Frankenstein,…
CONTACTS ET LIENS
Lien internet de la vidéo au Point Éphémère en Décembre 2008 :
http://www.youtube.com/watch?v=RSRw5kLpl7U
Contacts de la compagnie :
COLLECTIF LIMASS
N°SIRET : 502 389 422 000 10
Raphael Defour/Nicole Mersey
9 rue Paul Bert
94400 VITRY SUR SEINE
Mail : collectif.limass@free.fr
Tel : 09 51 32 99 18
Port : 06 74 57 10 52
ANNEXE
Commentaire de Daniel Foucard à propos de la performance
« juste un petit mot pour te dire à quel point voir Novo devenu matrice
d'un spectacle comme le vôtre est une joie. Qu'importe que
ce soient des extraits : il y a l'idée d'une
appropriation d'un texte conçu presque comme une habitation,
un habit, une enveloppe en tous cas, déjà sensible en
quelques minutes de youtube. Le Novo écrit (le livre) n'est
qu'une étape, la manière dont vous l'avez investi en est une
nouvelle. Les recherches, les sons, les explorations, les
lumières et les présences rendent le livre plus libre, oui
plus libre.
Merci. »
Collectif Limass
[On nique beaucoup plus vite que
vous. On nique beaucoup plus que vous. On pense beaucoup plus vite que vous. On a plus de réflexes que vous. On a un raisonnement plus concret que le votre. On est plus schizo que vous. On mange mieux que vous. On dort autant que vous. On s’inquiète pas comme vous.]
Novo de Daniel Foucard
nous partons des textes du 3e livre de Daniel Foucard, Novo
c’est une sorte de performance
c’est poétique
ce n’est pas une histoire
ni une lecture
ni une installation d’art contemporain
il y a de la tension
tout le monde est sous pression
ça parle de ça
de la tension
on est 3
on peut être +
c’est captivant
ce n’est pas vraiment lent
il y a des rebondissements
des purs moments de froid
peu de silences
beaucoup de préparation
de l’alcool
du mime
des solos de guitare
du sang
des rituels
de la magie noire
du suicide
des visages masqués
des gestes avortés
des duels
de la frustration
un coucher de soleil
des musiques pas trop répétitives
des costumes
de la danse folklorique
des légumes
une lapidation
des imitations
les ténèbres
la préparation
Intentions
Nous avons travaillé dans 2 lieux différents. La première phase de notre travail s’est déroulé aux Laboratoires d’Aubervilliers il y a 1 an, la deuxième phase au Point Éphémère à Paris il y a 2 mois.
Aux Laboratoires, notre travail reposait principalement sur cet espace : une salle blanche d’environ 250m2, haute de plafond, vide, résonante. Ce devait être le point de départ de l’architecture de Novo.
Nous avons du être conscients qu’il fallait trouver un habitacle pour Novo le livre, une structure organique, presque sans décor, reposant sur nous 3 et qui permette de révéler la construction du texte, ou comment le livre est organisé, comment rentrer, se déplacer et sortir de Novo, une sorte de labyrinthe, mais plane, en 2 dimensions, « le pire des labyrinthes : en ligne droite » disait Borges.
Nous avons occupé un espace vide, crée des entrées, des sorties, sans frontalité, comme on rentre et on sort d’une maison , mais inhabitée, inhabitable. L’espace sans cesse nous rejetait tout comme le texte rejetait nos propositions scéniques dès lors que nous tentions d’en extraire une action, du théâtre, ou d’y plaquer l’une de nos idées.
Nous avons du laisser entrer le texte dans cette habitation en train de se faire, sans forcer, en le faisant cohabiter. Nous devions construire notre espace avec nous-mêmes, nos actions sur l’espace de la salle blanche, du son , une source de lumière, un début de concert, une apparition faussement mystique, un personnage de cow-boy découvrant l’espace vide où il est enfermé.
Nous avons crée ainsi, à force de répétitions, un rituel incantatoire sans magie, sans mystique, sans obscurité, comme Novo le livre, sans fausse profondeur, où nous nous essayions librement au texte, à la parole de Novo sans avoir à définir à l’avance une sélection de textes ou à y trouver une justification, un fil conducteur, une diversité.
Dans la deuxième étape de travail au Point Éphémère, nous avons continué à travailler sur l’habitation de Novo, en faisant se rejoindre un peu plus chaque « pièce », chaque section de la structure, chaque moment de la performance.
Nous avons commencé alors un travail plus précis sur le temps du spectacle. Il s’agissait pour nous de ne faire plus qu’un plan séquence, un peu comme dans la Corde d’Hitchcock, à défaut de trouver un lien par la fiction, par la narration, nous voulions trouver un lien temporel, plus fort, plus à même de garder cette liberté d’action.
Nous avons travaillé sur les espaces de transitions, jusqu’à les effacer. Comme le souvenir, l’espace mental du souvenir qui lisse la représentation et son déroulement, nous ne voulions plus agir que dans un souvenir, mais au présent, temps de la représentation du spectacle.
Nous avons du nous rendre compte que le fait de travailler sur la temporalité faisait apparaitre une histoire, un semblant d’histoire, reliait les personnages ou archétypes entre eux, donnait l’illusion d’une continuité, effaçait les questions de sens. Comme dans Elephant de Gus Van Sant, où le Minotaure serpente dans les labyrinthes du lycée sous les traits d’un ado au tee-shirt jaune représentant un taureau, il s’agissait pour nous de traverser la structure-labyrinthe plane de Novo à l’aide d’archétypes divers comme le cow-boy, la pom-pom girl américaine, le duo de black metal.
Nous avons choisi ces figures car elles semblaient selon nous se rapprocher des archétypes évoqués dans le livre. Pour la plupart, ce sont des personnages de jeux video, des adolescents, des nerds, des cadres trentenaires dans des entreprises branchées, et de l’autre coté il y a l’autre génération, celle d’avant, rarement incarnée, volontairement floue, apparentée au vous de Novo, No-Vo, Nous-Vous.
Nous avons voulu nous placer du coté du Nous. Les figures qui en sont ressorties dans le spectacle appartiennent visiblement à l’adolescence. Ce qui constitue pour nous maintenant une sorte de trame. Un univers reconnaissable. Nous en avions besoin pour Novo afin de casser le coté « expérimental », tentatives ou expériences de la forme. De ce temps étiré, nous avons fait émerger des plages ou situations assimilables à un ennui, à un vide adolescent, un état de semi-désœuvrement, mais sans le coté dépressif, juste une attente indolente, un ralenti à l’intérieur du plan séquence, comme chez Larry Clark ou Harmony Korine dans Gummo. Ce n’est pas une dérive, plutôt une appropriation d’un temps partagé également par la génération antérieure, qu’il faut se réapproprier, affirmer ce qui ressemble à une déréliction, mais consciente, maitrisée.
Dispositif
1 Espace vide
2 Amplis
1 Boule Disco
[Marc et Llona se niquent autant que possible. C’est l’amour fou. La branlette copulante. Marc love Llona, Llona love Marc et il y a les surnuméraires. Quand Marc s’assied au bureau, il nique Llona. Quand Marc choisit un sachet lessive en rayon, il nique Llona. Quand Marc se torche, il nique Llona. Quand Marc rêvasse, il nique Llona. Quand Llona renvoie la balle, elle nique Marc. Quand Llona se recoiffe, elle se nique son Marc. Quand Llona télécharge un module, elle nique son Marc. Quand Llona aperçoit par la baie de l’atelier un moule-couilles se dodeliner, c’est son Marc qu’elle nique. Il en redemande. Ils s’obsèdent, s’habitent, se complètent. Leurs corps sont leurs messagers. Ces deux-là sont des curiosités. Marc passe environ 12 heures par jour à son poste lucratif, certains jours 2 heures seulement et là c’est l’occasion de shopper, ajoutons 3 heures d’arcades réseaux et les 8 heures de sommeil réparateur. Llona bidouille environ 15 heures par jour à l’atelier complétées par 7 heures de sommeil réparateur. Ils se voient donc entre 1 et 2 heures par jour et il faut croire que c’est suffisant.]
D. Foucard, Novo, Al Dante 2003
Daniel Foucard
[Site perso : http://www.danielfoucard.net/]
Écrit à Champigny, banlieue Est de Paris.
On est toujours volontiers à l'Est de quelque chose comme je viens de le raconter dans une fiction parue dans le 17ème numéro de Poésie / Express. À l’Est aussi d’une poésie contemporaine à laquelle j'adhère parce qu'elle mue, qui tient mes narrations équivoques pour des textes frères comme certains réseaux d’art contemporain du reste, qui s’arrange de mes hésitations à m’en revendiquer, s’accorde pour qualifier mes écrits d’inclassables et les publie dans la foulée. Inclassables et accueillantes sont donc les revues : Nioques, L’Ibriaque, Lettrisme, Perpendiculaire, Arsenal, Evidenz dont le numéro 2 devrait paraître en même temps que notre intervention à Marseille, les artistes : Tatiana Trouvé, Pierre Gaconnet et Frédéric Héritier, les sites : TV Art, Arlix.net, Wonderland TV et les éditions Al Dante qui ont publié mon premier livre : Peuplements.
Bibliographie :
Peuplements, (2000) Al Dante
Container (2001) Sens & Tonka
Novo, (2003) Al Dante/Léo Scheer
Cold (2006) coll.Laureli éd. Léo Scheer
Civil (2008) Laureli, éd. Léo Scheer
Collectif Limass
Nous avons monté le collectif Limass il y a 1 an et demi pour un projet de performance au
Chili qui réunissait deux acteurs et un groupe de musique sur scène.
Nous sommes deux acteurs à la base de ce collectif, une chilienne et un français, nous
jouons et nous mettons en scène des performances.
Nous vivons et travaillons à Vitry sur Seine.
L’équipe Artistique
Nicole Mersey
Comédienne et metteur en scène
Collaboratrice du centre culturel Perrera Arte à Santiago du Chili où elle monte des
performances et donne des ateliers de théâtre pour enfants et adolescents en difficulté
sociale.
Elle vient en France pour étudier le théâtre à l’école la Scène sur Saône à Lyon où elle
rencontre celui avec qui elle crée la compagnie Limass et la pièce Quien Mato a Pablo de
Rocka au Chili puis Novo aux Laboratoires d’Aubervilliers et au Point Éphémère à Paris.
Raphael Defour
Comédien, musicien, auteur, metteur en scène
Il travaille avec la compagnie Après-Villenoise (http://www.apresvillenoise.net/index2.htm) pendant 5 ans sur les projets : PSP, Anachronisme, Ritournelle, Définitif Bob, etc.
Travaille également au théâtre avec Laurent Fréchuret, Gilles Chavassieux, Olivier Rey,… En danse avec Yuval Pick. Au cinéma avec Agnès Jaoui, Isabelle Mergault, Denis Dercourt. Chanteur du groupe Espace Prothèse et Chevignon.
http://raphaeldefour.blogspot.com/
Florent Dichampt
Il est musicien pour des performances théâtre et danse.
Guitariste et bassiste dans les groupes métal/sudiste/expérimental/pas drôle/ : Bâton,
Chevignon, Garce, Espace Prothèse, Cassanova Frankenstein,…
CONTACTS ET LIENS
Lien internet de la vidéo au Point Éphémère en Décembre 2008 :
http://www.youtube.com/watch?v=RSRw5kLpl7U
Contacts de la compagnie :
COLLECTIF LIMASS
N°SIRET : 502 389 422 000 10
Raphael Defour/Nicole Mersey
9 rue Paul Bert
94400 VITRY SUR SEINE
Mail : collectif.limass@free.fr
Tel : 09 51 32 99 18
Port : 06 74 57 10 52
ANNEXE
Commentaire de Daniel Foucard à propos de la performance
« juste un petit mot pour te dire à quel point voir Novo devenu matrice
d'un spectacle comme le vôtre est une joie. Qu'importe que
ce soient des extraits : il y a l'idée d'une
appropriation d'un texte conçu presque comme une habitation,
un habit, une enveloppe en tous cas, déjà sensible en
quelques minutes de youtube. Le Novo écrit (le livre) n'est
qu'une étape, la manière dont vous l'avez investi en est une
nouvelle. Les recherches, les sons, les explorations, les
lumières et les présences rendent le livre plus libre, oui
plus libre.
Merci. »
mercredi 16 septembre 2009
CRITIQUE DANS LES TROIS COUPS
http://www.lestroiscoups.com/article-36115440.html
Une performance édulcorée
Au théâtre L’Élysée, les saisons se succèdent et ne se ressemblent pas. Et c’est sur un sujet ô combien léger que le théâtre ouvre une nouvelle fois ses portes au collectif Limass avec la présentation de « Spécial K ». Un titre à l’humour grinçant qui, à l’image de cette performance, aborde avec une douceur toute relative la question de l’anorexie.
Le dispositif scénique, tout d’abord, est signé Benoît Monneret, à qui l’on doit également les dessins accrochés à l’entrée de la salle et dont le trait rappelle à certains égards ceux du caricaturiste de Charlie Hebdo, Wolinski. Revenons au plateau maintenant, qui est habillé d’un décor léger fait de montagnes en carton et d’une rivière bricolée. Cet aspect enfantin, permet, semble-t-il, de mettre à distance la gravité du sujet abordé. Au milieu de ce cadre bucolique, on dénombre trois individus : une jeune femme au physique longiligne et fluet accompagnée de deux musiciens. L’un est à la batterie ainsi qu’au mixage et le second à la guitare.
Ce sont dix textes qui s’enchaînent durant un peu moins d’une heure. Chacun se démarque des autres par sa longueur, son rythme, son style, son message. Et un instant suffit à passer de la poésie sonore à la prière tremblotante, du slogan issu d’une manifestation au témoignage halluciné d’une héroïne d’un film de David Lynch, voire d’une junkie sortie d’un roman de Burroughs. On se laisse parfois emporter. À l’inverse, certains passages chargés de digressions sont propices à l’ennui.
Le traitement du sujet, quant à lui, nous marque par sa pertinence puisque bon nombre de questions et thématiques propres à l’anorexie et plus généralement à la féminité sont soulevées. La perception du corps, la souffrance, la culpabilité, ainsi que la jouissance dans le contrôle de soi flirtent avec des données plus physiologiques telles que l’enfantement, le vomissement, ou encore la défécation.
On apprécie la prestation de la comédienne, tantôt vulnérable tantôt vaillante, dont le charmant accent contribue à la rendre touchante. Ici, Nicole Mersey campe le rôle d’une femme-enfant, dont la robe légère de Lolita renvoie au cliché de la jeune fille en fleur que l’on imagine tout droit sortie du film Virgin Suicide.
La prestation musicale, enfin, est un élément à part entière de la performance. À cet égard, le choix des morceaux colle à la volonté d’exacerber la violence du propos ainsi que la gravité du sujet. On est à mi-chemin entre la musique noise et le heavy metal, le tout agrémenté de sonorités électro. On déplore hélas l’usage de certains dispositifs a priori judicieux qui, étirés à outrance, perdent en pertinence et en force. C’est notamment le cas de l’effet de décalage exercé sur la voix de la comédienne. On est un peu déçu par le choix des procédés de déconstruction qui ne vont peut-être pas assez loin et laissent le spectateur sur sa faim.
Spécial K apparaît finalement comme une forme aux contours flous, une performance encore un peu trop « light », trop édulcorée. Heureusement, Raphaël Defour nous annonce une suite à cette première étape de travail que l’on souhaite aboutie, puisque le potentiel, lui, semble déjà bien là. ¶
Élise Ternat
Les Trois Coups
www.lestroiscoups.com
Spécial K, de Raphaël Defour
Collectif Limass-Raphael Defour-Nicole Mersey • 9, rue Paul-Bert • 94400 Vitry-sur-Seine
Contact : collectif.limass@free.fr
Texte : Raphaël Defour
Conception : Raphaël Defour, Nicole Mersey
Dispositif et dessins : Benoît Monneret
Avec : Nicole Mersey, Anthony Capelli, Damien Paulet
Musique : Raphaël Defour
L’Élysée • 14, rue Basse-Combalot • 69007 Lyon
Tram-métro : Guillotière
Réservations : 04 78 58 88 25
10, 11 et 12 septembre 2009 à 19 h 30
Durée : 1 heure
10 € | 12 €
Publié dans : 2009-2010 critiques - Par Les Trois Coups - Ecrire un commentaire 0 - Voir le commentaire - Voir les 0 commentaires - Recommander
lundi 27 juillet 2009
la ultima cena, projet photografique de Marcelo Gamonal , centre artistique "la perrea arte" chile
photos realises pour andres gachon, et marcelo gamonal
la perrera arte chile
prese
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A parte de la performance, Gamonal hace una ironía visual que alude al gran fresco de Da Vinci. Viernes 30 de noviembre de 2007
Por Susana Freire / La Nación
Artista crea su propio velorio e ironiza con “La última cena” de Da Vinci
El fotógrafo y polémico artista visual Marcelo Gamonal presenta “La última cena de Gamonal”, donde anticipa su velorio a través de la pintura de Da Vinci.
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Marcelo Gamonal es fotógrafo y artista visual y le ha dado a la Iglesia Católica más de un dolor de cabeza desde su polémica performance "Hijo de perro" (2005), una parodia satírica de la Pasión del Señor, donde reflejaba a Jesús como un hombre descarriado sexualmente y lujurioso, que podía ser seducido por la bestia, encarnada en un perro. En la ocasión, Gamonal no dejó en el tintero a la Virgen María, a la que presentaba semidesnuda. Tanto revuelo causó la polémica performance que un grupo de descontrolados católicos destruyó su trabajo frente a la Escuela de Derecho de la Universidad de Chile y lo arrojó al río Mapocho, en plena Semana Santa de 2006.
Ahora el polémico artista vuelve a las pistas con "La última cena de Gamonal", donde quiere nada más y nada menos que anticipar su velorio a través de la pintura "La última cena", de Da Vinci. "En este caso ya no hay apóstoles en la obra, ya que no tiene un sentido cristiano, ahora soy yo el hombre traicionado por una mujer, la cual se burla de mi muerte el día del velorio, seguramente por no haber sido un odioso marido y/o persona", adelanta Gamonal antes de su muerte.
La modelo que personifica a la mujer del artista es la actriz Nicole Mersey, quien estudia actuación en Francia. El montaje de la inauguración, que se llevará a cabo a las 20 horas de hoy en la sala de exposiciones del hostal Ajo Hostel y que es sólo para los invitados, se realizará el velorio. "El público verá mi ataúd y coronas de flores, más las que lleven los invitados, además, de las cinco fotos de gran formato instaladas alrededor de féretro. En resumidas cuentas, es el ego del artista y la posibilidad que da el arte de poder realizar esta exposición-performance", finaliza el difunto.
Gamonal cuenta que en la lista de invitados a la inauguración de su muestra sólo será en su mayoría gente relacionada con el "arte extremo", como su amigo y colega Antonio Becerro, quien tiene la particularidad de crear intervenciones con perros embalsamados como protagonistas. Eso sí, los perros son los que recoge muertos de la Ruta 68.
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